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Fonds Jean-Pierre Charbonneau | Dates : 1916-2007 | Genre de documents : 82,833 m de documents textuels, 1460 photographies, 28 affiches, 14 cartes postales, des vidéocassettes (335:34:59), 23 objets et autres documents | Portée et contenu : Le fonds témoigne de la vie de Jean-Pierre Charbonneau. On y retrouve des documents sur sa vie personnelle et sa carrière en tant que journaliste, auteur et coopérant international. Il illustre son rôle au sein du Parti québécois, ses réalisations en tant que député de Verchères (1976-1989) et ensuite en tant que député de Borduas (1994-2006). Il nous renseigne sur son travail comme président de l'Assemblée nationale (1996-2002); ses mandats comme président de la Commission parlementaire spéciale sur la protection de la jeunesse (1981-1982), adjoint parlementaire du premier ministre et responsable politique du Secrétariat à la jeunesse (1983-1984), président de la Commission de l'éducation et de la main-d'oeuvre (1984-1985), président de la Commission de l'économie et du travail (1986-1989), vice-président de la Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation (1994-1996), président de la Commission de l'Assemblée nationale (1996-2002) et vice-président de la Commission des affaires sociales (2003-2004). Le fonds reflète les fonctions de Jean-Pierre Charbonneau à titre de ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes (2002-2003), ministre responsable des Relations avec les communautés francophones et acadiennes (2002-2003), ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques (2002-2003), membre du Comité ministériel du développement social (2002-2003) et membre du Comité aviseur du vice-premier ministre et ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles. Finalement, ce fonds fournit de l?information sur ses fonctions de porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique (2003-2005) et en matière de santé (2005-2006).
Il contient principalement des agendas personnels et des notes biographiques; des demandes d'admission; des bulletins scolaires et des relevés de notes; des plans et des notes de cours; des travaux et des examens; des listes de membres d'organismes liés à la pratique du karaté; des cartes de v?ux; des articles et communiqués de presse; des manuscrits; de la correspondance; des dossiers documentaires; des photographies; des affiches; des plans; des plaques métalliques; des caricatures; des documents sur l'historique et les activités du Parti québécois; des publications; des listes de donateurs, de membres, de militants et de personnel du Parti québécois; du matériel promotionnel et publicitaire; des données statistiques et financières; des mémoires; des rapports, études et analyses; des résultats électoraux; des documents administratifs, de communication, de réunion et d'information; des documents comptables et financiers; des documents constitutifs; des programmes; des dessins; des cartes géographiques et des vues; des dessins d'architecture et des dessins techniques; des demandes de subventions; des bilans de réalisations; des interventions de Jean-Pierre Charbonneau en Chambre; des pétitions; des cartes postales; des extraits du Journal des débats de l'Assemblée nationale; des propositions, des décisions et des motions; des documents juridiques, législatifs et réglementaires; des documents de planification, de réflexion, d'analyse et de travail; des plans d'occupation et d'aménagement; des actes de colloques et d'assemblées; des notes d'entretien, d'intervention, de discours et d'alllocution; des cahiers de mission; des documents philatéliques; ainsi que des enregistrements visuels et sonores.
Le fonds est divisé en neuf (9) séries : Vie personnelle et familiale; Vie professionnelle; Implication au sein du Parti québécois; Représentation de la circonscription de Borduas; Président de l'Assemblée nationale; Autres fonctions parlementaires; Fonctions ministérielles; Images en mouvements et enregistrements sonores; Autres fonctions politiques.
Les dossiers sont classés selon les fonctions et les activités de leur créateur ou par sujet. | Cote assigné par le centre d'archives : P13 | Histoire administrative / notice biographique : Jean-Pierre Charbonneau naît à Saint-Eustache, dans la région de Montréal, le 3 janvier 1950. En 1969, il obtient un diplôme en sciences sociales du Cégep Ahuntsic et en 1972, un baccalauréat en criminologie de l'Université de Montréal.
De 1968 à 1976, il est journaliste pour plusieurs quotidiens, revues et stations radiophoniques, dont La Presse et Le Devoir où il est responsable de la chronique des affaires criminelles et policières. Il est d'ailleurs vice-président du syndicat des journalistes du Devoir de 1972 à 1975. Spécialisé dans le journalisme d'enquête, il publie en 1975 La filière canadienne, ouvrage sur le crime organisé et le trafic international de la drogue, qui lui vaut le prix Beccaria décerné par la Société de criminologie du Québec. En 1976, il est consultant et conseiller spécial à la Commission d'enquête sur le crime organisé (CECO).
Lors des élections générales du 15 novembre 1976, Jean-Pierre Charbonneau est élu député du Parti québécois dans la circonscription de Verchères. Il préside le caucus des députés de la Montérégie en 1977 et 1978 puis il siège au Conseil exécutif national du Parti québécois de 1979 à 1981. En 1978, en collaboration avec Gilbert Paquette, député de Rosemont, il publie L'Option, un ouvrage sur le projet politique du Parti québécois. Il est également responsable de la création du Mouvement étudiant pour le OUI lors du référendum de 1980.
Réélu en 1981, il préside la Commission parlementaire spéciale sur la protection de la jeunesse de 1981 à 1982. De cette Commission découle notamment la création du Secrétariat permanent à la jeunesse, en 1983, dont il est responsable à titre d'adjoint parlementaire du premier ministre René Lévesque. Il occupe cette fonction d'adjoint du 9 mars 1983 au 15 mars 1984. Il assure également la présidence de la Commission de l'éducation et de la main d'oeuvre du 15 mars 1984 au 23 octobre 1985. Réélu en 1985, Jean-Pierre Charbonneau préside ensuite la Commission de l'économie et du travail du 11 février 1986 au 30 juin 1989.
Jean-Pierre Charbonneau démissionne comme député de Verchères le 30 juin 1989 pour se consacrer à diverses causes humanitaires, mais agit comme témoin devant la Commission Bélanger-Campeau sur l'avenir politique du Québec en 1990. De juin 1989 à février 1991, il est responsable du programme de coopération volontaire de l'organisation canadienne pour la solidarité et le développement (OCSD) au Rwanda, au Zaïre et au Burundi. De mai 1992 à janvier 1994, il préside Oxfam-Québec, organisme québécois de coopération internationale et d'aide humanitaire, dont il assume le sauvetage et la relance. Il coanime à la même époque l'émission d'affaires publiques Point de vue à la station radiophonique CKVL et il collabore à titre de chroniqueur à l'hebdomadaire L'Oeil régional de la Vallée-du-Richelieu.
De retour en politique, il est élu député de la nouvelle circonscription de Borduas aux élections générales du 12 septembre 1994. Il devient vice-président de la Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation et membre de la Commission des institutions en novembre 1994, fonctions qu'il occupe jusqu'en mars 1996. Jean-Pierre Charbonneau est aussi membre du Comité aviseur du vice-premier ministre et ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles de janvier 1995 à janvier 1996 ainsi que responsable de la Délégation québécoise à la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays francophones, au Bénin, en janvier 1995. Il est réélu lors des élections du 30 novembre 1998.
Le 12 mars 1996, le premier ministre, Lucien Bouchard, appuyé par le chef de l'opposition officielle et par le député de Rivière-du-Loup, propose la candidature du député de Borduas, Jean-Pierre Charbonneau, à la présidence de l'Assemblée nationale. Cette proposition est acceptée à l'unanimité.
Dans le discours qu'il prononce après son installation, le nouveau président prend des engagements précis : « [...] je serai en tout temps un gardien vigilant de l'indépendance de l'Assemblée, autant que de votre réputation et de votre honneur. Dans cet esprit, je veux consacrer une partie de mes énergies à la revalorisation du rôle de ces députés que l'on qualifie péjorativement de députés d'arrière-ban. [...] Je veux aussi, avec vous, que la réforme parlementaire cesse rapidement d'être un rêve sans lendemain ». Il entend de plus accroître la visibilité et le rayonnement du Parlement au Québec et à l'étranger : « Ici même, au Québec, les responsabilités et fonctions de l'Assemblée nationale et de ses membres doivent être mieux connues et mieux comprises ».
Le nouveau président s'attaque à la réforme parlementaire dès le début de son mandat. En octobre 1996 et en décembre 1997, il dépose des propositions qui seront à l'origine de plusieurs amendements au Règlement. La Chambre modifie son horaire pour éliminer les séances de nuit et limiter les séances en soirée. Elle révise la dénomination et la compétence des commissions et crée notamment la Commission de l'administration publique. Elle met à l'essai de nouvelles règles concernant l'adoption des projets de loi en fin de session et l'élection du président. C'est ainsi qu'à l'ouverture de la première session de la 36e législature, Jean-Pierre Charbonneau est élu au scrutin secret. En outre, l'Assemblée se donne un troisième vice-président, celui-ci provenant des rangs de l'opposition.
Jean-Pierre Charbonneau prend de nombreuses initiatives afin d'assurer le rayonnement national et international de l'Assemblée nationale du Québec. Soulignons en particulier la signature d'un protocole d'entente pour des rencontres annuelles alternées entre les présidents de l'Assemblée nationale du Québec et de l'Assemblée nationale de la République française, la création de la Commission interparlementaire Québec-Haïti et le dépôt d'un projet de politique de relations parlementaires internationales intitulé La démocratie parlementaire à l'ère de la mondialisation. À la date de son entrée en fonction comme président de l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Charbonneau devient aussi président de la Section du Québec de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et président de la Section du Québec de l?Association parlementaire du Commonwealth (APC). À l'automne 1997, il est l'hôte de la première Conférence parlementaire des Amériques (COPA), dont il assume la présidence de septembre 1997 à octobre 1999. En décembre 1999, l'Assemblée annuelle et le Forum des leaders des États du Council of State Governments (CSG) se tiennent à Québec. Pour la première fois depuis 1933, des élus des 50 États et des territoires américains se réunissent en dehors des États-Unis. Jean-Pierre Charbonneau est familier avec l'organisation pour avoir présidé l'Eastern Regional Conference du Council of State Governments du 12 au 31 mars 1996.
Hormis ses fonctions de président de l?Assemblée nationale, Jean-Pierre Charbonneau préside également la Commission de l'Assemblée nationale et la Sous-commission de la réforme parlementaire de 1999 à 2002. En juillet 2001, Jean-Pierre Charbonneau devient président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), dont il était premier vice-président depuis juillet 1999. Cette institution lui décernera en mars 2002 le grade de Grand Croix de la Pléiade, Ordre de la francophonie et du dialogue des cultures.
De nouveaux volets s'ajoutent à la mission éducative de l'Assemblée au cours de la présidence de Jean-Pierre Charbonneau, dont le Parlement écolier et le Parlement des sages. En outre, 85 jeunes députés se réunissent à Québec en juillet 2001 dans le cadre du premier Parlement francophones des jeunes.
La présidence de Jean-Pierre Charbonneau est aussi marquée par des décisions administratives significatives, en particulier l'adoption en décembre 2000 du nouveau plan d'organisation administrative de l'Assemblée.
Enfin, le président Charbonneau n'hésite pas à prendre position sur des questions parfois controversées. Ainsi, en mai 1998, de façon exceptionnelle, il présente une motion qui dénonce l'intolérance manifestée lors de la nomination du directeur général du nouvel hôpital d'Ottawa, David Levine. En juin 2000, il intervient en Chambre en faveur d'une hausse de la rémunération des députés. À plusieurs reprises, notamment lors du Troisième Sommet des Amériques tenu à Québec en avril 2001, il déplore publiquement la marginalisation des parlements dans l'exercice de la gouvernance. Le 30 janvier 2002, Jean-Pierre Charbonneau accède au Cabinet, au terme du plus long mandat depuis 1976. Il cesse aussi de présider la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, fonction qu'il occupait depuis son élection comme président de l'Assemblée nationale. Son mandat de président honoraire de l'Amicale des anciens parlementaires du Québec prend également fin.
Le 30 janvier 2002, il est nommé ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et ministre responsable des Relations avec les communautés francophones et acadiennes, ministre responsable de la Réforme électorale et ministre responsable de la Réforme parlementaire. Ces deux dernières fonctions sont fusionnées le 13 mars 2002 et il devient ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques jusqu'en avril 2003. Jean-Pierre Charbonneau participe également au Comité ministériel du développement social du 6 février 2002 au 29 avril 2003.
Réélu député de la circonscription de Borduas aux élections générales du 14 avril 2003, Jean-Pierre Charbonneau devient le porte-parole de l?opposition officielle en matière de sécurité publique du 1er mai 2003 au 27 juin 2005, membre et vice-président de la Commission des affaires sociales de juin 2003 à novembre 2004. Il est aussi membre de la Section du Québec à l'Assemblée parlementaire de la Francophonie et membre de la Section du Québec de la Conférence parlementaire des Amériques d'octobre 2003 à novembre 2006. Il est également porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé du 27 juin 2005 au 24 août 2006. On lui confie le rôle de vice-président de la Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du 3 novembre 2004 jusqu?à sa démission comme député, le 15 novembre 2006.
Adepte des arts martiaux depuis 40 ans, Jean-Pierre Charbonneau est professeur de Tai JiChuan de 1991 à 1995 et membre de l'École Tokitsu Tyu international. Il est également président du conseil d'administration de l'Association de karaté japonais du Québec, de la Confédération des associations de karaté-do du Québec et vice-président de la Fédération québécoise de karaté de 1986 à 1989.
Sa grande implication sociale et politique se manifeste par son adhésion à plusieurs regroupements et organismes. En effet, au fil des ans, M. Charbonneau est membre d'Oxfam-Québec, membre d'Amnistie internationale, membre de la Chambre de commerce de la Vallée du Richelieu, membre de la Société d'histoire de Beloeil-Mont-Saint-Hilaire, membre de l'Association des auteurs de la Montérégie, membre de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM), membre de l'Institut du Nouveau Monde, membre de l'Observatoire québécois sur la démocratie, membre du Mouvement Démocratie et Citoyenneté du Québec, membre associé de l'Institut québécois de socianalyse et membre de l'Assemblée des gouverneurs de la Fondation des parlementaires québécois Cultures à partager.
En plus d'être conférencier et orateur réputé, il est l'auteur de nombreux textes et articles sur l'avenir du Québec, l'éthique en politique, la démocratie et la responsabilité citoyenne, le leadership, la participation citoyenne, les institutions politiques, les relations interparlementaires internationales, la coopération internationale, l'aide humanitaire et le rôle et l'action des médias.
Source d'information : documents du fonds Jean-Pierre Charbonneau, Assemblée nationale du Québec. | Point d'accès / provenance : Charbonneau, Jean-Pierre, 1950- créateur | Numéro d'identification du fonds ou de la collection assigné par l'établissement : P13 | URL fonds : Lien | Nom du centre d'archives : Assemblée nationale | Descripteur : Charbonneau, Jean-Pierre
Députés
Borduas (Québec : Circonscription électorale provinciale)
Verchères (Québec : Circonscription électorale provinciale) | Édition et responsabilité :
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