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Institut Notre-Dame du Bon-Conseil

Cuba
Dates :
[194-?], 1948-2013; surtout 1948-1998
Genre de documents :
60 cm de documents textuels. – Env. 950 photographies. – 11 documents filmiques. – 6 documents sonores. – 4 CD-Roms et DVD
Portée et contenu :
Le fonds fait état des activités en éducation et en pastorale, et de l'administration de la mission des sœurs du Bon-Conseil à Santa Cruz del Norte à Cuba. Les documents portent principalement sur l'organisation de cette mission, les réunions communautaires, le mode de gouvernement, l'historique, les anniversaires de la mission et les finances. Le fonds se compose notamment de correspondance, de notes historiques, de rapports, de procès-verbaux, de décrets, de journaux comptables, de dépliants et de photographies. Un livre d'or, de la documentation de référence et un spicilège de coupures de presse et de photographies complètent le fonds.
Cote assigné par le centre d'archives :
INST-01,S481
Histoire administrative / notice biographique :
Les débuts de la mission de Cuba remontent au 26 avril 1948, jour des célébrations du 25e anniversaire de fondation de la communauté. Monseigneur Edgar Larochelle, supérieur des Pères des missions étrangères du Québec, se présente ce jour même à la Maison-mère sur le boulevard Saint-Joseph à Montréal. Il vient solliciter le concours des soeurs du Bon-Conseil en faveur d’une mission à Santa Cruz à Cuba afin d’appuyer les efforts des Pères missionnaires. Même si elle n’avait pas songé à étendre son champ d’action à l’extérieur du pays, Marie Gérin-Lajoie accepte l’offre de Mgr Larochelle en action de grâces pour les bienfaits accordés depuis la fondation. Après avoir appris les rudiments de l’espagnol et préparer un costume blanc adapté pour le climat du pays, quatre religieuses, Marie-Thérèse Legendre, Marie-Antoinette Paquin, Georgiana Raymond et Thérèse Jodoin arrivent dans le village de Santa Cruz le 18 octobre 1948. Dès l’automne 1949, les membres de la communauté ont comme mission de dispenser des cours au niveau primaire et à la maternelle ainsi que des cours de langue et de secrétariat. Elles se voient confier la direction du collège de Santa Cruz et, en 1958, des écoles paroissiales de Jibacoa et de Boca de Jaruco. Comme activités parascolaires, elles donnent des cours de travaux manuels, d’arts ménager, de couture et de dessin. Les soeurs créent des cercles d’étude, organisent des œuvres de loisirs et de patronage, forment une chorale, participent aux fêtes paroissiales et s’occupent de la Légion de Marie. Après les classes, on donne l’enseignement de la doctrine aux élèves des écoles publiques. Au tournant de l’année 1959, la révolution cubaine se met en marche avec Fidel Castro et provoque d’importants changements dans le pays. Malgré les bouleversements, les œuvres des sœurs du Bon-Conseil se poursuivent, mais dès le 1er mai 1961, le ministère de l’Éducation suspend l’enseignement des membres de communautés religieuses. Le collège de Santa Cruz et les écoles à Jibacoa et à Boca de Jaruco sont fermés et remis aux autorités gouvernementales. Les sœurs de Jibacoa reviennent au couvent de Santa Cruz et, le 16 mai 1961, six religieuses quittent définitivement Cuba pour revenir au Canada, cinq décident de demeurer à Santa Cruz. Les Servantes du Coeur Immaculé de Marie, SSCM, viennent vivre avec les soeurs du Bon-Conseil en septembre 1961. Dès lors, les religieuses se tournent vers le travail pastoral en collaboration avec les Pères des Missions étrangères toujours en poste à Cuba. La mission des SBC a pris naissance de Santa Cruz à l’ensemble des diocèses de La Havane; environ 15 pueblo. Les soeurs s’occupent de l’animation pastorale, de la pastorale des baptêmes, de la catéchèse des enfants, de la formation des catéchètes, de la catéchèse biblique pour les adultes, et de la rencontre des jeunes couples La formation au chant chorale se poursuit. De plus elles soutiennent et visitent les familles dont des membres ont été emprisonnés par le régime. De nouveaux services s’ajoutent au plan pastoral. Sœur Gisèle Piché entreprend une nouvelle mission. Elle se rend à l’île des Pins où le gouvernement a l’intention d’en faire l’île de la Jeunesse, la renouveler par le travail et l’étude. Tous les mois – et ce, pendant 21 ans-, sœur Gisèle Piché s’active à l’animation pastorale des communautés catholiques, visite les familles ayant un enfant handicapé ou malade, leur apporte soutien et réconfort. Pendant une douzaine d’années, elle est accompagnée de sœur Évangéline Saindon (S.S.C.M.). De 1971 à 1991, sœur Gilberte Thibault travaille au Centre national d’audiovisuel avec les Pères des Missions étrangères à La Havane. Cette équipe prépare les chants et le matériel pour les célébrations de la parole et les veillées de prières pour toutes les paroisses de l’île. Sœur Gilberte Thibault est maître du chantier de la reconstruction de l’église de Canasi. La révolution provoque aussi des difficultés dans la vie quotidienne. En mai 1968, les rationnements s’accentuent, mais les sœurs du Bon-Conseil peuvent compter sur les denrées et des échanges avec la population cubaine pour s’approvisionner. Avec ses talents de jardinage, d’élevage de lapins et de négociatrice auprès de la population, sœur Yvette Brochu permet aux sœurs de subvenir à leurs besoins alimentaires. Au début des années 1990, la permanence de la communauté ne repose plus que sur trois ou quatre religieuses du Bon-Conseil. Quelques sœurs du Québec font des séjours de quelques semaines pour offrir de la formation ou pour donner un coup de main à la mission. Celle-ci prend fin en juillet 1998. Le couvent est remis aux Servantes du Saint-Cœur de Marie.
Numéro d'identification du fonds ou de la collection assigné par l'établissement :
INST-01
Nom du centre d'archives :
Institut Notre-Dame du Bon-Conseil
Langue des documents :
Des documents sont en espagnol.