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Fonds Gilles Lesage | Dates : 1896-2003 | Genre de documents : 8,831 m de documents textuels, 24 photographies et autres documents | Portée et contenu : Ce fonds témoigne de la vie personnelle et professionnelle de Gilles Lesage. Il regroupe des documents d'archives personnels et des documents produits et reçus dans le cadre de ses fonctions. On y retrouve des documents portant sur sa famille, ses études, ses loisirs et son engagement communautaire. Le fonds comprend également des informations sur sa carrière de journaliste, plus particulièrement sur ses fonctions de chroniqueur politique et de correspondant parlementaire à la Tribune de la presse à l'Assemblée nationale pour les quotidiens Le Devoir, Le Soleil et La Presse. De plus, le fonds renferme des documents illustrant sa carrière d'auteur et de chargé de cours en presse écrite à l'Université Laval et à l'Université de Montréal. Finalement, il fait état des activités de Gilles Lesage comme chercheur, formateur, conférencier, juré, représentant des journalistes au Conseil de presse du Québec et membre du comité de direction de la collection « Diagnostic » de l'Institut québécois de recherche sur la culture.
Le fonds contient principalement des documents juridiques; des notes biographiques, généalogiques et personnelles; des demandes d'admission; des bulletins scolaires et des relevés de notes; des notes de cours; des travaux d'étudiants; de la correspondance et des civilités; des communiqués de presse; des dossiers documentaires; quelques photographies et vidéocassettes; des publications; des mémoires; des rapports, études et analyses; des documents d'information; des documents de planification, de réflexion, d'analyse et de travail; des actes de colloques; des notes d'entretien et d'intervention; des cahiers de notes ainsi que des articles et coupures de presse.
Le fonds est divisé en deux (2) séries : Vie personnelle et familiale; Vie professionnelle. | Cote assigné par le centre d'archives : P19 | Histoire administrative / notice biographique : Gilles Lesage est né à Macamic, en Abitibi, le 1er mars 1934. Il est le fils de Madeleine Gaudreau et d'Émile Lesage, lequel fut député de l'Union nationale dans la circonscription d'Abitibi, de 1936 à 1939, et dans celle d'Abitibi-Ouest, de 1944 à 1956.
Après avoir complété son cours classique au Collège Jean-de-Brébeuf, à Montréal, Gilles Lesage débute un baccalauréat en philosophie à l'Université de Montréal en 1953 et décroche son diplôme en 1955. Il poursuit ensuite des études en sciences sociales pendant quelques années, toujours à la même université.
Après s'être initié au journalisme en écrivant pour divers journaux étudiants, Gilles Lesage devient correspondant pour l'hebdomadaire La Frontière de Rouyn-Noranda en 1957. Il y publie des articles sous divers pseudonymes, dont G. Bellehumeur, Jacques Alain et Socrate. Il travaille au journal à temps partiel jusqu'en 1959, année où il fait son entrée à la salle de rédaction de La Frontière comme nouvelliste permanent. En 1961, il est promu chef de la rédaction, poste qu'il occupe jusqu'en 1963. Pendant les années qu'il passe au sein du journal La Frontière, Gilles Lesage est également correspondant régional pour La Patrie, un hebdomadaire de Montréal, et pour la Presse Canadienne. Il contribue aussi au Cuivre et Or, l'organe officiel de la Chambre de Commerce des Jeunes de Rouyn-Noranda. En 1963, il quitte La Frontière pour occuper le poste de directeur de L'Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier, fonction qu'il assume jusqu'à son entrée comme reporter général au Devoir en 1964.
En février 1968, Gilles Lesage, qui oeuvre toujours pour le quotidien Le Devoir, est nommé correspondant parlementaire et chroniqueur politique à l'Assemblée nationale du Québec. En octobre 1972, Gilles Lesage est embauché par le journal La Presse, mais revient au Devoir en mars 1974 et ce, jusqu'en décembre 1976. À partir de cette date, et ce, jusqu'en février 1982, Gilles Lesage travaille pour le quotidien Le Soleil, où il assume des fonctions de correspondant parlementaire, chroniqueur politique et éditorialiste. À la suite de sa démission, il reprend ses fonctions antérieures au journal Le Devoir au mois de mars 1982 et se met également à signer des éditoriaux. Gilles Lesage demeurera au Devoir jusqu'en avril 1998 avant de prendre sa retraite l'année suivante. Le Conseil de presse du Québec bénéficiera de l'expertise de Gilles Lesage à titre de représentant des journalistes de 1975 à 1978.
En parallèle à son métier de nouvelliste, Gilles Lesage a été chargé de cours à l'Université Laval de 1975 à 1980, puis de 1991 à 1992 et finalement en 1996. À l'été 1976, il a été nommé directeur du Département de journalisme et de communication, mais a donné sa démission à ce titre en janvier 1977 à la suite d'une longue grève des professeurs. Il a également été chargé de cours à l'Université de Montréal de 1977 à 1983 et a donné plusieurs conférences et séances de formation tout au long de sa carrière.
De 1986 à 1988, Gilles Lesage est embauché par l'Institut québécois de recherche sur la culture (INRS-Culture) comme chercheur afin de travailler sur un projet intitulé « L'évolution des pratiques journalistiques au Québec de 1945 à nos jours ». De 1996 à 1998, il est membre du comité de direction de la collection « Diagnostic » de ce même Institut. Au fil des ans, Gilles Lesage collabore aussi à la publication de plusieurs ouvrages soit :
Codirecteur, avec Florian Sauvageau et Jean de Bonville, d'un recueil de textes intitulé Les journalistes ? Dans les coulisses de l'information. Éditions Québec-Amérique, 1980, et l'auteur du chapitre « L'information politique à Québec - De Duplessis à Lévesque : les journalistes au pouvoir? ». Dans Recherches sociographiques, 1984, article « De l'espoir à la désillusion - Carnet d'un journaliste (sur le premier mandat du gouvernement Lévesque) », reproduit dans Le Québec en textes - Anthologie 1967-1986, Boréal, 1986.
Dans Le Québec 1967-1987 (Du général de Gaulle au lac Meech), le chapitre intitulé « Le douloureux naufrage d'un capitaine (René Lévesque) -Petite chronique autour de la fin d'un grand rêve », Guérin Littérature, 1987.
Introduction intitulée « Le "rapatriement" malaisé du Québec, dans le Québec et le Lac Meech », un dossier du quotidien Le Devoir, Guérin Littérature, 1987.
Dans L'engagement intellectuel - Mélanges en l'honneur de Léon Dion (codirection Raymond Hudon et Réjean Pelletier), témoignage, avec Michel Roy, intitulé « Léon Dion... oracle de la presse », Presses de l'Université Laval, 1991.
Préface à Les nouveaux messagers (du stylo au micro), chronique de la vie des journalistes de la radio et de la télévision au Parlement de Québec - Tome 1 - 1959-1969, par André Fournier, Méridien, 1992.
Préface à Un amour de ville - Une chronique de Québec, par Louis-Guy Lemieux, Éditions de l'Homme, 1994.
Dans L'année politique au Québec 1993-1994, sous la direction de Denis Monière, deux articles : « Portrait de Robert Bourassa », « L'élection provinciale de septembre 1994 », Fides, en coédition avec Le Devoir, 1994.
Dans la collection Les entretiens du Devoir, 1990-1994 (société et affaires sociales), 1995, Presses de l'Université du Québec, Sainte-Foy (Québec), entretien avec Michel Gervais intitulé « L'université hors de sa tour d'ivoire », Le Devoir, 18 mars 1991.
Préface à Référendum 1995 : 74 clefs pour un « oui » ou pour un « non », par François Huot, Montréal, 1995.
- Dans Québec 1997, Fides - Le Devoir, sous la direction de Roch Côté, 1996, trois articles : « L'année des virages, des ambivalences et des calculs »; « Jacques Parizeau : le chevalier qui aurait voulu être président »; « Participation record et interprétations multiples (sur le référendum d'octobre 1995) ».
Dans La Tribune de la presse vue par - Recueil des témoignages publié à l'occasion du 125e anniversaire de la Tribune de la presse du Parlement de Québec, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Québec, 1996, deux textes : reprise du chapitre sur « L'information politique à Québec (1980) »; « Postface : De la bousculade au pitonnage, Comment la presse survit-elle? »
Tout au long de sa carrière, Gilles Lesage s'est mérité plusieurs prix et récompenses dont le prix Jules-Fournier du Conseil de la langue française en 1988, le prix Olivar-Asselin de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1993, la médaille de l'Assemblée nationale pour souligner ses 25 ans de carrière à la Tribune de la presse, également en 1993, et le Prix spécial du jury (des Prix de journalisme René-Lévesque) de l'Association des journalistes indépendants du Québec en 1995. En 1999, il est nommé Chevalier de l'Ordre national du Québec et en 2000, il est décoré de l'insigne de Chevalier de l'Ordre de la Pléiade. Gilles Lesage a également siégé sur plusieurs jurys, dont celui de la Fondation d'aide à l'artiste carougeois, du prix Olivar-Asselin, des Prix de journalisme René-Lévesque, des Grands Prix des hebdos et du prix Jules-Fournier.
Il a souvent été invité dans des émissions d'affaires publiques pour commenter l'actualité et la politique.
Sources :
Assemblée nationale du Québec (2007). Les parlementaires depuis 1792 : Émile Lesage. En ligne .
Documents du fonds Gilles Lesage, Assemblée nationale du Québec.
Ministère du Conseil exécutif du Québec (2007). Secrétariat de l'Ordre national du Québec: Gilles Lesage. En ligne .
Venne, Michel. « Hommage à Gilles Lesage ». Bulletin de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale. Vol. 24, nos 3-4 (octobre 2000), p. 3-6. | Point d'accès / provenance : Lesage, Gilles, 1934- créateur | Numéro d'identification du fonds ou de la collection assigné par l'établissement : P19 | Nom du centre d'archives : Assemblée nationale | Descripteur : Lesage, Gilles | Édition et responsabilité :
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