Histoire administrative / notice biographique : « […] Né à Southbridge au Massachussetts, en 1916, il est revenu au pays en même temps que sa famille et a fait ses humanités classiques au Collège de l’Assomption. Il opte pour la médecine vétérinaire, à Oka à l’époque, et reçoit son diplôme en 1942. Il choisit d’aller faire un séjour auprès du Dr Lionel A. Gendreau, diplômé de l’École vétérinaire de Guelph, qui jouit d’une belle réputation et qui accepte des jeunes vétérinaires qui souhaitent s’imprégner de cas cliniques. Le Dr Jacques s’installera ensuite à Richmond, le milieu est bilingue et le nouveau vétérinaire maîtrise les deux langues.
Une partie de sa vie professionnelle se déroulera là et il s’impliquera aussi dans la vie du milieu. Il sera préfet du comté de Richmond et le premier maire canadien-français de la municipalité de Cleveland. On le verra aussi vice-président de la Société d’Agriculture du comté de Richmond pendant deux ans et également membre de la commission scolaire.
Il aura choisi épouse dans le milieu, Gilberte Beaudry, elle-même fille d’un médecin vétérinaire, le Dr J.E. Beaudry, diplômé en 1909. De leur union naîtront Michel, Robert, Nicole, François et Pauline.
Le Dr Jacques s’est aussi consacré à fond aux activités colombiennes : Grand Chevalier du Conseil 1950 des Chevaliers de Colomb, député du district no 23 pendant neuf ans, fidèle navigateur, maître du 4e degré du district de la province de Champlain pendant neuf ans. Son père avait été aussi un maître du 4e degré.
En 1957, il quitte Richmond pour Saint-Hyacinthe et accepte le poste d’assistant-directeur de l’École de médecine vétérinaire de la province de Québec. En 1960, il est nommé directeur du service de l’extension de l’enseignement et, en 1967, il devient directeur de l’École.
En 1969, lors du passage de l’École à l’Université de Montréal, il devient le premier doyen de la Faculté de médecine vétérinaire, poste qu’il occupera jusqu’en 1977. Il poursuivra sa carrière professorale à titre d’adjoint au doyen à la formation continue jusqu’en 1983.
Le passage de la médecine vétérinaire, institution gouvernementale au giron de l’Université de Montréal s’est ainsi réalisé sous son règne. C’est grâce à lui, à sa diplomatie, à sa ténacité et au support de son conseil que les autorités de l’Université de Montréal et du ministère de l’Agriculture provincial ont paraphé «l’entente cordiale». M. Roger Larose, vice-recteur, M. Clément Vincent, ministre de l’Agriculture et le Dr Jacques furent les artisans, je devrais dire les artistes, qui ont mis au monde le rejeton de Saint-Hyacinthe. Il y eut croissance, développement harmonieux, santé, fixation des bons caractères de la race et dans les bonnes conditions.
Le Dr Jacques fut apprécié des professeurs de l’époque, très attentif et soucieux du bien-être des employés et employées. J’ai le souvenir qu’il a joué un rôle de premier plan dans la formation des jeunes soucieux de parfaire leurs connaissances. Ceux qui sont devenus en autorité après lui et ont conservé le momentum ont vu à la préparation d’un corps professoral jeune et compétent […]»
Source : Olivier Garon, professeur honoraire, Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, [En ligne], 2019. [https://www.medvet.umontreal.ca/PDF/PB_12(1)_15_16.pdf].
À noter que le Dr Éphrem Jacques s'est présenté comme candidat de l'Union nationale dans la circonscription de Richmond en 1956. Il est décédé en 2001. |