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Fonds École normale des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi | Dates : 1945-2008 | Genre de documents : 1,92 m. de documents textuels. - 1620 photographies. - 45 négatifs. - 166 diapositives. - 1 cassette VHS. - 1 bobine 8 mm. | Portée et contenu : Le fonds témoigne des valeurs, des implications et des nombreuses réalisations de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil dans sa mission éducative pour la période de 1947 à 1969. Il permet de reconstituer l'évolution des méthodes pédagogiques instaurées par la communauté afin d’assurer une solide formation pour les futures enseignantes autant religieuses que laïques. Il permet également de faire ressortir les diverses activités scolaires et sociales des normaliennes lors de leur passage à l'École normale du Bon-Conseil de Chicoutimi. Il permet d’attester que l’École normale, sous l’égide de Mgr Georges Melançon, évêque du diocèse de Chicoutimi et de Mgr Louis-Joseph Aubin, principal, a joué un rôle décisif dans la formation d’enseignantes compétentes pour pourvoir aux besoins des écoles dans les régions éloignées. De plus, le fonds permet d'illustrer l'évolution du patrimoine immobilier de la Congrégation. Situé sur un cap rocheux, il est un des complexes immobiliers les plus imposants et facilement reconnaissables de Chicoutimi. Il est réputé pour la vue magnifique qu'il offre sur le Saguenay.
Le fonds est intéressant pour les chercheurs qui désirent en apprendre davantage sur l’histoire de l’éducation au 20e siècle dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean en particulier sur le fonctionnement de l'École normale. Le fonds permet de comprendre les efforts et le travail effectués par les sœurs de la Congrégation pour mettre en place un établissement scolaire d'une telle envergure afin de perpétuer leur mission d’éducation. Il permet également de faire connaître le quotidien des normaliennes.
Le fonds est constitué principalement de correspondance professionnelle adressée à et/ou rédigée par les différentes supérieures générales de la Congrégation des Sœurs Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi, les directrices de l'École normale et les responsables du Département de l'Instruction publique et/ou du Ministère de l'Éducation (tels qu'Omer-Jules Désaulniers, surintendant de l'Instruction publique, J.-Wilfrid Caron, directeur général des Écoles normales, Paul-Marc Aurèle, service du personnel du Ministère de l'Éducation, Didier Caron, professeur à l’École normale, abbé Louis-Eugène Otis, principal de l'École normale Cardinal-Bégin, Sœur Marie-Jeanne Labonté (Sœur Saint-Lucien), Sœur Rita Fortin (Sœur Louis-Joseph)). Cette correspondance permet de cerner les différentes personnes qui ont joué un rôle important dans l'organisation scolaire de l'École normale.
Le fonds contient aussi des annales et d’autres documents attestant de son histoire ainsi que quelques plans. Il y a des registres, des coupures de presse et des pamphlets sur les différentes célébrations importantes à l'École normale. Il y a également de nombreuses photographies représentant la direction, le personnel, les élèves, les locaux, les évènements sociaux, etc. | Cote assigné par le centre d'archives : ASNDBC-X1,111,031 | Histoire administrative / notice biographique : Le début du XXe siècle a connu une lente évolution concernant la scolarisation dans les écoles publiques. Par contre, les besoins de perfectionnement du personnel enseignant vont se faire sentir dès les débuts des années 1930. En raison des changements encourus dans la société, le Département de l'Instruction publique modernise les programmes d'enseignement dans les écoles publiques. Ainsi, les contenus aux matières de base à enseigner (français, religion, mathématiques) vont être révisés et modifiés à la hausse. En 1923, l'ajout de nouveaux cours tels que l'enseignement ménager pour les filles et l'agriculture, pour les garçons. Les niveaux de scolarisation vont augmenter pour atteindre la 12e année. De plus, les méthodes d'enseignements seront renouvelées avant même que soit mise en place la Réforme en éducation, issue de la Commission d'enquête, dite Commission Parent, au début des années 1960. Tous ces changements vont contribuer au problème de la compétence professionnelle du personnel enseignant. Comme pour les institutrices et instituteurs du début du siècle, plusieurs religieuses de la Congrégation ont amorcé leur carrière en pédagogie sans détenir de brevet d'enseignement. Cela s'explique par le nombre d'écoles que la Congrégation a dû ouvrir en cascades pour répondre à la demande des pasteurs désireux d'offrir à leurs paroissiens l'accès à scolarisation ainsi qu'au désintéressement des femmes en général pour la carrière d'enseignante qui augmente la pénurie de personnel.
C’est au cours des années 1930 que la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil, soucieuse d’offrir un enseignement de qualité, décide de voir au perfectionnement de la formation de ses religieuses. Dès 1932, elle nomme une maîtresse des études qui serait en même temps, responsable de la direction générale de l'enseignement au sein de la communauté. Avec savoir-faire et détermination, ses sœurs qui ont été nommées à ce poste, ont organisé les études de leurs consœurs. Elles ont supervisé l'enseignement dans les écoles publiques dont la Congrégation avait la direction et elles ont travaillé en équipe avec le Département de l'Instruction publique pour développer et améliorer le système d'éducation. En harmonisant vie intellectuelle et vie religieuse, un Septennat a été mis en place en 1933, pour faire étudier les sœurs de moins de sept ans de profession (d'où son nom). Deux ans plus tard, s'ajoutait une École d'Application à la Maison-mère, pour la pratique pédagogique, étape préliminaire à la création d'un Scolasticat-École normale, destinée à la formation des religieuses, qui verra le jour en septembre 1938. Pour assurer des compétences réelles au monde scolaire, des sessions de fin de semaine, des sessions d'été, des conférences pédagogiques et d'analyse de la pratique éducative ainsi que des études à temps complet et à temps partiel sur le terrain et hors des murs vont être offertes aux religieuses. De sorte qu'entre 1933 à 1948, un nombre imposant de sœurs obtiendront des qualifications officielles qu'elles n'avaient pas à leur entrée au Bon-Conseil.
Le baby-boom de l’après-guerre amène une forte augmentation de la population et avec elle, une demande de plus en plus pressante pour de nouvelles enseignantes. En dépit de l'existence de trois Écoles normales sur le territoire du diocèse de Chicoutimi, la formation des institutrices est encore loin de répondre aux besoins. Monseigneur (Mgr) Georges Melançon, évêque du diocèse de Chicoutimi, y voit l’occasion de faciliter l'accès à une carrière dans l'enseignement pour les jeunes femmes, mais également, d'assurer une relève professorale. [Malgré la proposition du surintendant du Département de l'Instruction publique de créer une école normale à Mistassini] l'Évêque [...] juge plus utile la création d’une deuxième école normale à Chicoutimi, étant donné la concentration de la population autour de cette ville. Il estime de plus que les sœurs du Bon-Conseil, qui enseignent déjà dans plusieurs paroisses du nord, sont les mieux placées pour drainer la clientèle vers cette nouvelle institution. Il fait donc une demande à la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil pour qu’elle fonde leur propre École normale.
Une École normale est une école professionnelle dont le but est de préparer les futures institutrices à l'exercice de leur fonction. Cette préparation comporte la culture générale, le développement de la personnalité et la formation professionnelle. La culture générale constitue la base indispensable et l'École normale se doit de la donner aux candidates qui ne la possèdent pas et ne peuvent l'acquérir. L'École normale favorise chez ses élèves le développement d'une personnalité saine et bien équilibrée et l'acquisition d'une mentalité vraiment chrétienne; ces facteurs sont de première importance dans la formation des autres.
Un plan de prêts et bourses a été établi afin de favoriser les élèves qui désirent fréquenter une école normale. Les bénéficiaires sont désignées par le Département de l'Instruction publique sur recommandations du Principal de l'École normale. Le choix est basé sur les revenus et les besoins de la famille de même que l'application et les succès de l'élève.
L'École normale est dirigée par un prêtre principal, Mgr Louis-Joseph Aubin, le personnel enseignant se compose de religieuses et d'un professeur laïc, Didier Caron.
Le certificat de 11e années ou le diplôme d'immatriculation est exigé de tout candidat à l'enseignement. Les jeunes filles pourront cependant, faire la 10e année et la 11e année à l'École normale et y obtenir les certificats officiels (diplôme C après la 12e année; diplôme B après la 13e année; diplôme A après la 15e année).
L’École normale des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi ouvre ses portes le 8 septembre 1947, avec 63 jeunes filles inscrites. Le 11 septembre, elle est reconnue officiellement par le Département de l'Instruction publique. Le 20 mai 1948, lors d'un grand banquet, le nouvel immeuble est inauguré. Mgr Georges Melançon «procède d'abord à la bénédiction de la nouvelle bâtisse et en parcourt les principales pièces en les aspergeant d'eau bénite pour obtenir les grâces du ciel sur cette institution».
La moyenne d'âge des normaliennes était de 17-18 ans. Plus rarement, il en avait de 15 ans et parfois, entre 20-25 ans.
Les fondations et la charpente de cette école ont été construites selon les plans des architectes Alfred Lamontagne et Armand Gravel. Les cours offerts suivent le programme des Écoles normales de l’époque. Laïques et religieuses peuvent donc y obtenir des diplômes d’études complémentaires et des brevets d’enseignement. Ces programmes forment ainsi les enseignantes selon un système d'éducation supérieure reconnu par le Département de l'Instruction publique.
Mgr Louis-Joseph Aubin sera principal de l’École normale. Le 23 septembre 1947, Didier Caron, entre au service de l’École normale comme premier professeur laïc avec des religieuses enseignantes. Il sera en poste, principalement au niveau de l’enseignement de la pédagogie, jusqu’à l’année scolaire 1966-1967. Il y a sept (7) sœurs qui occuperont le poste de directrice:
L’École normale est également active durant la période estivale alors que laïcs, religieux et religieuses viennent y suivre des cours de perfectionnement parfois appelés « cours de vacances », « cours postscolaires » ou « cours d'été ». Les Sœurs de la Congrégation enseignaient durant l'année et à l'été, elles étudiaient pour se perfectionner et acquérir les divers brevets nécessaires pour offrir un enseignement de qualité.
Le 17 octobre 1954, l'École normale est consacrée solennellement à sa patronne officielle Notre-Dame des Écoles. Par ce témoignage de confiance et d'amour, elle reconnait la royauté universelle de Marie, la proclame sa Reine et sa maîtresse et lui demande de régner sur ses professeurs, sur ses élèves et sur tout ce qui lui appartient.
Le 28 mars 1958, l'École normale a solennellement intronisé le Cœur de Jésus dans l'établissement et Lui a consacré tout ce qui lui appartient.
L’augmentation de la clientèle de l’École normale et de l’Institut familial nécessite une nouvelle construction dès 1955. Ce sont les mêmes architectes qu’en 1947, Lamontagne et Gravel, qui exécutent les plans. C'est l'entrepreneur Xavier Néron qui prend en charge le chantier. Cette nouvelle aile vient prolonger les constructions déjà réalisées sur le terrain de la Congrégation. C’est un investissement de 1 700 000 $ et ses dimensions sont impressionnantes. La construction nécessite d’ailleurs le dynamitage du roc et le remblai de certaines parties du terrain. En ses murs sont logés: salles de récréation, de musique et de classes ainsi que bureaux, dortoirs, cafétéria, bibliothèque, infirmerie, laboratoires de sciences, auditorium et la « chapelle des écoles ». Les initiales « É.N. » et « I.F. », gravées sur le verre, sont encore visibles aujourd’hui sur les portes d’entrée du premier étage. La bénédiction de l'agrandissement se fait par le cardinal Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, le 15 mai 1957.
Dès les années 1960, le système d’éducation québécois est remis en question. Cela aboutira au rapport de la Commission Parent. Dorénavant, la responsabilité de la formation des enseignants relèvera des universités et de leurs programmes en sciences de l'éducation. Quelques Écoles normales tentent de se regrouper afin de sauver leurs institutions. Il y a un Consortium des Écoles normales de la région qui regroupe l'École normale du Bon-Conseil, l'École normale du Bon-Pasteur et l'École normale Cardinal-Bégin. Ce changement est inexorable et les premières Écoles normales (souvent plus petites) ferment à partir de 1963. Entre 1965 et 1969, c’est un total de 53 Écoles normales et Scolasticats qui ferment leurs portes. C’est en 1969 que ferme l’École normale de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi. | Numéro d'identification du fonds ou de la collection assigné par l'établissement : ASNDBC-X1,111,031 | Nom du centre d'archives : Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi | Restrictions régissant l’accès : En conformité avec la réglementation en vigueur à la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi, le respect des droits d’auteur et l’état des documents à consulter. La reproduction, la publication et l'utilisation des archives de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi sont assujetties aux directives inscrites dans le Manuel de gestion des documents d'archives et des collections. | Langue des documents : La majorité des documents sont en français. | Édition et responsabilité :
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